Les 26 et 27 février, un représentant du RIPESS LAC a participé à Santiago du Chili à l' »Assemblée de l’Alliance, la consultation de Nyeleni et la consultation de la FAO » avec les organisations membres de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire des peuples d’Amérique latine et des réseaux alliés.

Iván Curiqueo, en plus du RIPESS LAC, était également délégué à cette réunion au nom du RED DE ECONOMÍA TERRITORIALES WALLMAPU (RET). Le RET est un réseau né il y a 18 ans, à partir de groupes qui convergent dans la récupération, la diffusion et la défense des pratiques économiques territoriales, liées à l’identité mapuche et paysanne. Cet espace de confluence et de coordination de diverses organisations liées à différents territoires du Walmapu a pour objectif la récupération et le dialogue des connaissances, la restauration des pratiques économiques locales et la promotion de propositions de gestion économique territoriale inspirées du Bien Vivre et de l’Économie Sociale et Solidaire.

Parmi les principales pratiques qui ont été promues au fil des ans, on peut citer Génération d’espaces pour les marchés locaux autogérés ; Re-promotion des rencontres de Trafkintu et des réseaux de défense des semences ancestrales ; Développement d’événements liés à la Forêt Native ; Diffusion des connaissances associées aux Cycles de la Nature (Walüng, Rimu, Puken et Pewü) ; Récupération du modèle de Potager Mapuche ; Échantillons et récupération des connaissances liées à l’alimentation et aux produits anciens et forestiers ; réseaux de collaboration et d’échanges territoriaux.

L’objectif de la réunion physique de Santiago du Chili était de discuter du document proposé par le comité de pilotage international, dont le contenu s’articule autour de six axes thématiques qui guident la discussion, le débat et la contribution à la consolidation d’une proposition unique en tant que région. Dans le premier module, chaque organisation de l’Alliance a eu le temps de partager avec la plénière ses priorités, la façon dont elle contribue à la souveraineté alimentaire, les contributions qu’elle apporte à l’Alliance en tant que plateforme de plaidoyer en deux blocs sur les axes thématiques suivants :

1.- L’agroécologie

2 – Biodiversité agricole

3 – Terre, eau, forêts, territoire, pêche.

  1. les peuples autochtones
  2. les femmes et le féminisme
  3. la jeunesse

En conclusion, l’accent a été mis sur l’intersectionnalité des mouvements basés sur le dialogue entre les producteurs d’aliments, entre la campagne et la ville, et entre le monde universitaire et les mouvements sociaux. Un manifeste a été élaboré et une visite au Forum Nyéléni en Inde en 2025 a été organisée, définissant le système agro-écologique comme une voie pour le bien vivre des gens, en respectant l’identité de chaque communauté. Mettre l’accent sur le travail non rémunéré des femmes à la FAO pour promouvoir des actions visant à le reconnaître et à le valoriser, travailler sur les systèmes de soins pour reconnaître les contributions des communautés, les différentes formes de soins.

Enfin, les deux jours suivants, les 28 et 29 février, une Consultation des organisations de la société civile (agriculteurs familiaux, communautés paysannes et afro-descendantes, peuples indigènes, pêcheurs, éleveurs et consommateurs) s’est tenue à Santiago en vue de préparer la 38e conférence régionale de la FAO pour l’Amérique latine et les Caraïbes. Pour ce faire, elle a été divisée en 4 groupes de travail avec les axes thématiques suivants :

PR1 – Production efficace, inclusive et durable.

PR2 – Élimination de la faim, sécurité alimentaire et amélioration de la nutrition.

PR3 – Paysans, femmes et jeunes ruraux dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour l’agriculture familiale.

PR4 : Réduire les inégalités et la pauvreté rurale et renforcer la résilience.

Ce n’est que le début d’une série de dates où le travail collectif pour la souveraineté alimentaire, qui se poursuit avec la FAO et les organisations de base et régionales, se poursuivra, avec la présence du RIPESS LAC.