Le Secrétaire général des Nations unies inclut l’ESS comme modèle de développement alternatif dans son rapport pour la Commission du développement social.

 

La 59e édition de la Commission des Nations unies pour le développement social, qui se réunit chaque année et joue un rôle clé dans la résolution des problèmes tels que l’élimination de la pauvreté, la réduction des inégalités et la protection de l’environnement, défis qui sont au cœur de l’Agenda 2030, s’est achevée le 17 février.

 

Dans l’édition de cette année, qui a commencé le 8 février, la plupart du temps en ligne, le rapport du Secrétaire général des Nations unies a été présenté, qui souligne que « l’ESS incarne un autre modèle alternatif de croissance qui recherche un nouvel équilibre entre l’efficacité économique et la résilience sociale et environnementale ».

 

Le Secrétaire général évoque la nécessité d’une transition socialement juste vers un développement plus inclusif, plus équitable, plus résistant et plus durable, et fournit une analyse des politiques et des mesures à adopter pour y parvenir. Il souligne le rôle des technologies numériques dans la promotion du développement social et du bien-être pour tous, en accordant une attention particulière aux groupes et communautés défavorisés, marginalisés ou vulnérables.

 

La mise en évidence de l’ESS comme alternative de croissance et son inclusion dans le rapport intervient après un travail important et efficace du groupe de travail des Nations Unies pour l’ESS, dont le RIPESS est membre et auquel il collabore activement, grâce aussi à la collaboration établie entre le RIPESS et l’Agence Catalane de Coopération (ACCD).

 

Cette reconnaissance de l’ESS intervient également alors que les conséquences économiques et sociales de la pandémie COVID-19 ont un impact terrible sur le bien-être et le développement social dans le monde entier. La pandémie a mis en évidence des fragilités graves et structurelles de l’économie et a aggravé les inégalités existantes, tout en soulignant la nécessité de la résilience, de l’innovation et de la coopération. Cette situation ne touche pas tout le monde de la même manière. Les femmes, les migrants, les personnes déplacées de force, les peuples autochtones, les personnes handicapées, les communautés marginalisées, les jeunes, les travailleurs de l’économie informelle et ceux qui ont des contrats de travail précaires ne sont que quelques exemples des groupes qui seront les plus touchés par les conséquences de la pandémie.

 

Le RIPESS considère donc qu’il est impératif de repenser les cadres politiques socio-économiques existants pour parvenir à une « reconstruction » inclusive et équitable, en reconstruisant mieux, dans une perspective sociale et solidaire, en alignant les cadres politiques sur la vision et les objectifs généraux de l’Agenda 2030.