Représentants des pays  [France (APES, MESS Occitanie, UFISC, Université Paris 8, MES France), Portugal (REDPES), Luxembourg (INEES), Pologne (FAIRTRADE POLSKA), Allemagne (CSX), Italie (RIES Italia), Suisse (Après Genève; Après Vaud), Norvège (Nedenfra / From below CO/Tøyen Unlimited), République Tchèque (EKUMENIC ACADEMY), Croatie (ZMAG), la Hongrie (KIFESZ / FAKETE) et Grèce (DOCK)]; ainsi que des représentants de GSEF, Social Economy Europe, Forum Internacional de la ESS REAS Red de redes et   TECHNET BERLIN d’Allemagne se sont connectés en ligne aux activités hybrides.

 Le site choisi a été la Bergerie de Villarceaux, propriété de la Fundation Pour le progress de l’Homme (bailleur de fonds de Ripess Europe et Ripess Intercontinental), qui regroupe des organisations sociales et économiques œuvrant pour le développement durable de la localité. L’objectif est de tester un système agricole plus autonome, basé sur une meilleure complémentarité entre l’élevage et les cultures, ainsi que des initiatives et des projets sociaux.

Au cours de la première journée de la réunion, une analyse collective des défis et de la situation actuelle du travail de Ripess Europe a été réalisée.

Entre autres, les participants ont présenté plusieurs projets en cours sur des thèmes aussi variés que la mesure avec les institutions de l’impact des projets d’ESS (projet Devisus) en France ; la formation de soft skills pour l’ESS en Europe de l’Est depuis la République Tchèque ; la présentation d’un « livre de cuisine » diffusant des « recettes » pour une territorialité des biens communs et une ESS dans différents domaines de la vie quotidienne avec l’UFISC en France, le CRIES en Roumanie, Fekete Sereg en Hongrie, Largo Residencias au Portugal, Solidarius en Italie et RIPESS Europe au Luxembourg.

Il y a également eu la présentation de la nouvelle commission « soin », qui répond à des questions telles que : comment travailler ensemble dans l’économie sociale et solidaire? Comment mener nos processus de sélection, nos réunions, etc? Puisque nous partageons les mêmes valeurs féministes qui mettent sur la table le souci des personnes avec lesquelles nous travaillons et de celles que nous soignons, ainsi que de la planète, cette commission est naturelle et nécessaire.

Le projet récemment approuvé « Youth care for change » a également été présenté : projet européen avec COSPE sur les soins dans les organisations de jeunesse et/ou féministes avec une approche féministe intersectionnelle avec des membres en Belgique (MDI), en France (GRDR), en Grèce (OBST), dans les pays balkaniques, au Maghreb et Fridays for Future. 

Enfin, Ripess Intercontinental a fait part de ce que nous avons fait au cours de l’année et qui sera bientôt reflété dans le rapport d’activité, de ce que nous faisons actuellement et des projets à venir.

Le deuxième jour, en réponse à la question « Qui sommes-nous ? », il s’agissait de consolider les bases en prenant en compte les organisations, les partenariats, les interrelations et les alliances, de repenser les valeurs clés et de réaffirmer ce qui en ressort. Repenser les valeurs clés et réaffirmer ce qui émerge des territorialités (REAS, par exemple, a mené un travail collectif pour renouveler sa charte des valeurs).

 Quels sont les concepts fondamentaux que nous voulons promouvoir?

Laure, de l’UFISC, a présenté la méthodologie collaborative utilisée dans le projet international COOPTER pour décider du contenu du manifeste sur  » l’ESS, la culture et la coopération territoriale  » mentionné ci-dessus. Ce cas a servi d’inspiration avant d’expliquer la méthode qui a été suivie de manière collaborative pour amener à l’assemblée les thèmes que les membres européens ont choisis : 

  • Solidarité
  • Justice sociale
  • Équité et égalité 
  • Durabilité environnementale

En outre, plusieurs autres concepts ont été présentés comme faisant partie de l’ensemble des concepts que les membres du RipessEU souhaitent intégrer dans leur texte:

  • L’émancipation
  • Démocratie
  • Anti-fascisme
  • Co-construction
  • Travail décent
  • Anti-capitalisme
  • La résilience
  • Réciprocité
  • Mutualité 
  • Inclusion 
  • Solidarité
  • Le coopérativisme
  • Décolonialité
  • Intersectionnalité
  • Diversité
  • Autogestion

Ensuite, et parmi ceux-ci, quelques concepts pouvant englober tout le monde ont été choisis pour rédiger en petits groupes de travail la phrase qui pourrait être mise en œuvre dans la charte des valeurs : solidarité, justice sociale, diversité, transformation économique, autogestion, réciprocité et travail décent.

Après le déjeuner, les participants se sont répartis en groupes de travail pour créer du contenu et discuter des sujets suivants :

  • Soins, commission féministe
  • Politiques publiques
  • Comité scientifique et diffusion des connaissances
  • Coopération territoriale

Les résultats seront ensuite partagés en ligne. Pour conclure la journée de travail, les projets en cours et les lignes de travail ont été partagés, ainsi que les alliances et le travail de coopération entre les membres et les alliés qui sont en cours. Le réseau bénéficie ainsi des synergies possibles et du travail commun sur le continent.

Le dernier jour a été consacré à une table ronde ouverte divisée en deux phases : une première phase européenne avec Sara de Heusch de Social Economy Europe, Juan del Rio de Transition Network et Patricia Andriot du RTES France. Cette organisation réunit les collectivités territoriales qui soutiennent les entreprises de l’ESS sur les territoires. Social Economy Europe unifie le travail de plaidoyer de l’économie sociale européenne et le Transition Network est un conglomérat de réseaux européens recherchant une transition écologique et économique avec les personnes et la planète au centre. La nécessité de travailler ensemble a été soulignée, en particulier à l’approche des élections européennes.

La deuxième partie de la table ronde s’est concentrée sur un niveau plus international avec Marion Pouzoulet de ESS Forum International, Martin Georges de GSEF et Sandra Moreno, la secrétaire exécutive de Ripess Intercontinental. La discussion, animée et participative, s’est beaucoup concentrée sur la nécessité d’un travail collectif entre les différents concepts et les différents mouvements (économie sociale, économie solidaire, décroissance, économie Dnnought…) pour pousser et être présent dans les différentes arènes qui mènent la réponse au capitalisme que les membres et les praticiens de l’ESS vivent au jour le jour. Le principal problème est le manque de ressources et certains points de vue contradictoires que la coopération et le dialogue peuvent résoudre dans un avenir proche.

Il s’est achevé sur les accords collectifs et les conclusions qui seront tirés au cours de l’année à venir en termes de travail commun et d’autres aspects plus spécifiques du développement quotidien du réseau.

Bien entendu, les moments de convivialité et d’échange ont été, si possible, presque plus précieux que ceux des activités programmées, au cours desquelles il a été possible d’approfondir les activités que chaque participant réalise sur son territoire.