Écrit par Françoise Wautiez, Socioéco.org

Comme l’explique l’article « Le processus de confluence du FSM Barcelone 2020 des économies transformatrices a commencé« , le FSM de Barcelone sera axé sur les économies transformatrices.

Mais qu’entendons-nous par « économies transformatrices » ? Si nous souhaitons répondre depuis l’ESS, un petit tour sur socioeco.org s’impose. Une simple recherche dans le moteur de recherche nous indique que nous pouvons y trouver environ 700 documents qui utilisent le mot « transformation » dans les différentes langues. Pour affiner la recherche, nous pouvons utiliser le mot-clé : Nouveau paradigme de transformation, qui regroupe ceux qui nous intéressent et que nous présentons ici, utilisés dans le sens de changement social et politique.

Dans les mots de Ruben Suriñach, dans son livre Economías transformadoras de Barcelona, “les mouvements et phénomènes de l’économie transformatrice sont toutes les propositions de réorganisation socio-économique qui introduisent une critique du modèle économique dominant et formulent des propositions de changement socio-économique (tant en théorie qu’en pratique) qui, à différents degrés, tentent de transformer ce modèle ou, tout du moins, d’en prévenir ou en atténuer les effets négatifs”. Il cite, pour Barcelone, les mouvements de la décroissance, l’économie du bien commun, les communs, l’économie féministe et du care, l’économie sociale, l’ESS. Et les phénomènes de l’économie collaborative, communautaire, de la consommation responsible, de l’économie circulaire, de l’entrepreneuriat social, de l’innovation sociale et de la responsabilité sociétale.

Voici quelques exemples de documents que vous pouvez consulter dans les 3 langues du RIPESS:

En espagnol

Nous trouvons, outre le livre cité plus haut, les documents liés au Forum des Economies Transformatrices lui-même et souvent au REAS et à la XES:

Mais aussi :

Il décrit le concept de l’enseignement supérieur sous deux angles – européen et latino-américain, avec une pertinence particulière pour son potentiel transformateur et son lien avec les nouveaux mouvements sociaux.

Si les expériences basées sur l’ES étaient capables de se connecter et d’interagir les unes avec les autres dans le cadre du modèle de consommation responsable, elles pourraient modifier les conditions perverses du marché actuel.

Au Pays Basque, il existe une tradition de construction d’alternatives et de transformation des expériences socio-économiques face à l’hégémonie et aux conséquences fatales du modèle de développement capitaliste.

En Amérique Latine, les documents se réfèrent à la transformation sociale, l’action pour la transformation, le paradigme de changement transformateur ou comme une forme de résistance au capitalisme.

Il soutient que c’est le sens de la transformation souhaitée et, à partir de cette définition large, ce que la politique sociale ou socioéconomique contribue à cette transformation.

Elle soulève la possibilité de construire une économie non capitaliste basée sur des relations et des valeurs de justice et de solidarité, qui serait aussi efficace et économiquement rationnelle.

S’il n’y a pas de rupture épistémologique avec l’eurocentrisme, s’il ne réalise pas la spécificité des sociétés latino-américaines, les possibilités de construire l’autre économie et l’autre société sont limitées.

Elle soulève la nécessité d’un nouveau modèle de développement qui rende possible la reconnaissance des femmes comme sujets politiques et de leurs revendications.

Et n’oublions pas le slogan du dernier FSM :

 

En anglais

Nous trouvons le concept de « transformational or transformative change » , en particulier utilisé par l’UNRISD :

Le rapport explore ce que le changement transformateur signifie réellement pour les sociétés et les individus. Il fournit des orientations sur la manière de traduire l’Agenda 2030 et les objectifs pour le développement durable en actions concrètes.

Le document examine si l’adoption du programme d’ESS par les gouvernements peut s’intensifier et permettre l’ESS de manière à réaliser la  » vision transformationnelle  » des ODD.

Mais aussi les documents suivants associés avec les communs et la décroissance :

Vue d’ensemble rapide des biens communs, de la mise en commun et de leur grand potentiel dans la construction d’une nouvelle société. Devenir les gardiens des systèmes naturels et mutualiser les avantages des ressources partagées.

Quelle est la relation entre le mouvement de décroissance et les autres mouvements et perspectives sociaux ?

 

En français

Les auteurs parlent du potentiel de transformation de l’économie collaborative, des innovations sociales, de la décroissance, des communs ou de la transformation du capitalisme :

Il s’agit de rechercher dans quelle mesure l’innovation sociale est révélatrice d’un changement de paradigme dans l’organisation socio-économique de nos sociétés.

Ce colloque traite de la reconstruction sociale en cours à travers l’émergence d’expériences socialement innovantes visant à redéfinir la société sur des bases plus solidaires et équitables.

Les principes que recouvre la transition écologique concordent avec les valeurs défendues par l’économie sociale et solidaire : démocratie, citoyenneté, solidarité, plus-value sociale et/ou écologique et favorisent la diffusion de nouveaux modes de consommation, de production.

Les Pôles territoriaux de coopération économique visent à organiser la coopération en vue de produire de la richesse territoriale au profit des citoyens, tout en s’inscrivant dans les politiques publiques de développement.

Est-il possible de concevoir certaines des réalités de l’économie sociale et solidaire comme des modèles de communs ?